RPPS : 100 104 543 45      Emilie Fauvel    Ostéopathe humain et équin    06 73 03 66 12       37, 49, 86 / 59 et 62      RNA 691

Mon parcours, Ma vision

Mon parcours de cavalière : une expérience au service de l’ostéopathie équine

Avant de devenir ostéopathe équin, j’ai été cavalière et propriétaire de chevaux pendant de nombreuses années. J’ai pratiqué la plupart des disciplines équestres (CSO, hunter, TREC, endurance, dressage, attelage, CCE, randonnée montée et attelée), à un niveau amateur/Club 1, avec quelques flots et coupes à la clé.

Mes chevaux formateurs

Ces expériences m’ont permis de travailler avec des chevaux aux origines, morphologies et tempéraments très variés : poneys débourrés à l’instinct dans mon enfance, Haflinger polyvalent, Westphalien puissant, jument Arabe-Quarter sensible, chevaux Barbes solides et généreux, ou encore une jument Selle Français exigeante. Tous m’ont appris, chacun à leur manière, la patience, la rigueur et l’adaptation.

Mes inspirations équestres

J’ai accompagné ces chevaux dès leur plus jeune âge, du débourrage au dressage, en m’appuyant sur des lectures, des cours et des méthodes variées. Cette curiosité m’a conduite à m’inspirer de grands maîtres de l’équitation comme Étienne Beudant, Jean d’Orgeix (« Angles et rythmes ») et Philippe Karl (« L’équitation de la légèreté »). J’ai eu la chance de suivre des cours avec leurs représentants, Nathalie d’Orgeix et Dominique Belaud, des expériences marquantes dans mon parcours.

Ce que je retiens de ces approches, c’est l’idée que tout cheval peut développer souplesse, force et équilibre, à condition d’être écouté, respecté et guidé intelligemment. De cette conviction est née ma formule personnelle :  « Le cavalier est le kiné de son cheval. »

C’est cette philosophie qui inspire aujourd’hui ma pratique de l’ostéopathie équine, où chaque soin vise à révéler le potentiel du cheval et à améliorer son bien-être.

 


 

Reconnaître l’inconfort chez le cheval : quand l’ostéopathie équine intervient

La priorité de tout propriétaire est de garantir le confort et le bien-être de son cheval. Avant toute chose, les besoins fondamentaux doivent être respectés : alimentation adaptée, eau en quantité, environnement apaisant avec abri et congénères. Ce n’est qu’une fois ces bases assurées que la relation cheval-humain peut s’épanouir, dans la confiance et le partage. Mais pour que le cheval soit disponible physiquement et mentalement, il doit aussi se sentir bien dans son corps.

C’est précisément là qu’intervient l’ostéopathie équine : dans cette zone de transition entre le sain (tout fonctionne) et le pathologique (lésion, usure, blessure). L’ostéopathe agit en prévention, quand il existe déjà des signes d’inconfort chez le cheval, mais avant que ceux-ci ne se transforment en pathologie. 

Comme un grain de sable dans un rouage ou un caillou dans une chaussure : on sent que quelque chose gêne, même si la machine n’est pas encore cassée.

 

 

Mieux vous connaissez votre cheval, plus ces indices deviennent évidents. Parmi les manifestations fréquentes :

  • une boiterie inexpliquée par le maréchal ou le vétérinaire ;
  • des attitudes de méfiance face au matériel (oreilles en arrière, peau qui frissonne, il vous regarde brusquement...) ;
  • une raideur montée mais pas à pied ;
  • un refus d’exécuter certains mouvements d’un côté mais pas de l’autre (ex. épaule en dedans) ;
  • des gestes ou comportements inhabituels ou asymétriques (trébuche, mâche bizarement, se tient toujours sur le même pied au repos...)
  • des ruades répétées dans une situation précise (départ au galop, changement de pied, réception d’obstacle) ;
  • une difficulté à donner un pied ;
  • des signes de stress inhabituels (amaigrissement, perte d’enthousiasme, agressivité avec les congénères, fouaillement de queue, signes d'impatience) sans cause environnementale claire.

Ces comportements ne sont pas des « petites manies » normales. Ils traduisent souvent une gêne physique ou émotionnelle. Bien sûr, certains traits de caractère (sensibilité, émotivité, énergie, agressivité) appartiennent à la personnalité du cheval, mais leurs variations dans le temps doivent alerter.

Un coach connaissant l’éthologie équine peut aider à distinguer ce qui relève de l’éducation ou du vécu, et ce qui traduit un inconfort.

 Dans le doute, surtout avec un cheval nouvellement acquis, il est toujours pertinent de faire appel à un ostéopathe équin pour s’assurer que la gêne n’est pas d’origine physique.

 

Qu'attendre d'une consultation d'ostéopathie équine ?

Un bilan ostéopathique équin permet de :

  • détecter et corriger les dysfonctionnements avant qu’ils ne deviennent pathologiques ;
  • améliorer la souplesse, l’équilibre et la locomotion du cheval ;
  • optimiser la performance sportive et le confort au travail ;
  • renforcer la relation cheval-cavalier grâce à un cheval plus disponible et détendu.

Ma spécificité : le travail en équipe

Je considère que le rôle d’un cavalier est d’être le kinésithérapeute de son cheval. Comme nous, les chevaux n’utilisent pas toujours spontanément leur corps de manière optimale. Leur locomotion naturelle vise avant tout à économiser de l’énergie, pas à préserver leurs articulations sur le long terme. Or, dans nos sociétés modernes, où les chevaux vivent et travaillent dans des contextes très éloignés de leur environnement naturel, cette tendance peut favoriser l’apparition de pathologies de vieillissement pour lesquelles l'évolution de les a pas préparé. 

C’est pourquoi le cavalier a un rôle essentiel : mettre son cheval en mouvement de façon juste, en sollicitant l’ensemble de sa musculature, en développant la souplesse et la coordination, et en l’aidant à trouver une posture qui répartit mieux les charges. Certains chevaux adoptent spontanément une ligne du dessus tendue, un dos qui se soulève et des abdominaux engagés ; d’autres doivent l’apprendre. Dans tous les cas, c’est au cavalier de guider son cheval vers cette « bonne attitude », celle qui favorise la performance et prévient les blessures.

 

Ressentir son cheval : une clé pour l’ostéopathie équine

Mon travail d’ostéopathe équin s’appuie beaucoup sur les sensations du cavalier. En selle, vous percevez si votre cheval avance avec énergie, s’il soutient son dos ou au contraire subit la charge, s’il s’équilibre dans les virages ou tombe sur une épaule, s’il serre la mâchoire par stress ou s’il se détend dans la confiance. Ces informations sont précieuses : elles traduisent la biomécanique propre à votre cheval et permettent de mesurer l’effet d’une séance d’ostéopathie.

 

Le rôle du coach : un œil extérieur indispensable

Selon votre expérience, ces sensations peuvent sembler difficiles à identifier. C’est pourquoi j’aime travailler en lien avec le coach équestre. Son regard extérieur complète vos ressentis et enrichit mon intervention. Cette collaboration est particulièrement bénéfique :

  • le coach distingue ce qui relève d’un déficit d’éducation ou d’une limitation physique pour votre cheval ;
  • l’ostéopathie équine permet de lever la zone de flou ;
  • le coach vous aide à identifier les différences avant/après séance ;
  • votre cheval progresse plus vite, sans risque de mise en place de défenses durables ;
  • vous affinez vos sensations de cavalier et gagnez en autonomie ;
  • des exercices ciblés proposés et guidés par le coach prolongent les effets de l’ostéopathie et réduisent la réapparition des dysfonction.

  Ainsi, le coach joue un rôle actif dans le choix du moment de l’intervention ostéopathique, dans la mise en évidence des gênes, et dans la rééducation adaptée qui accompagne le soin.

 

Le rôle du maréchal : un partenaire complémentaire

Le travail du maréchal et celui de l’ostéopathe équin sont étroitement liés. J’aime intervenir peu après son passage, car :

  • les aplombs sont alors optimisés, ce qui me permet d’agir sur une base stable ;
  • mon travail n’est pas perturbé par la variation de hauteur des pieds, inévitable entre deux parages ;
  • un parage régulier limite la réapparition des dysfonctions et renforce l’efficacité de mes soins.

De nombreux déséquilibres trouvent leur origine dans une pousse asymétrique des pieds. Ce n’est la faute ni du cheval, ni du maréchal, ni du propriétaire : c’est simplement une réalité biologique. Mon regard peut parfois mettre en évidence des déséquilibres subtils ou compensés naturellement, et ainsi aider le maréchal à ajuster son travail.

Cette collaboration est précieuse :

  • l’ostéopathie libère les zones bloquées, rendant le cheval plus patient et plus confortable lors du parage ;
  • le maréchal, de son côté, entretient une base d’aplombs cohérente, qui stabilise les effets de l’ostéopathie ;
  • au fil des séances, l’évolution des blocages nous renseigne sur la pertinence du parage et son impact sur l’organisation corporelle du cheval.

 Comme avec le coach, le maréchal est donc un partenaire actif dans le suivi ostéopathique. Ensemble, nous travaillons à maintenir un cheval équilibré, confortable et durablement disponible pour son cavalier.

 

Quand faire appel à l’ostéopathe équin ?

Les bons moments pour consulter

  • Quand votre coach vous le conseille : son œil extérieur repère souvent des gênes que vous ne percevez pas.
  • Quand votre cheval vous le demande : changements de comportement, frustration, raideurs inhabituelles.
  • Quand vous le sentez : faites confiance à vos sensations, vous connaissez le mieux votre cheval.

 Ma règle simple : si après une semaine de repos et d’exercices doux (balades au pas, gymnastique simple) rien n’a changé et que l’environnement est stable, c’est probablement le moment de consulter en ostéopathie équine.

 

Préparer la séance d’ostéopathie équine

  • Pas besoin d’un cheval parfaitement propre, mais évitez la boue excessive.
  • Ne graissez pas les pieds avant la séance.
  • Prévoir une marche sur sol plat (10 m) pour observer la locomotion.
  • Le cheval doit être tenu par une personne de confiance (je ne travaille pas attaché).
  • Il peut avoir travaillé avant, tant qu’il n’est pas trempé de sueur : des muscles chauds facilitent le soin.

Après la séance : favoriser l’intégration

  • Repos relatif 48h : pas de travail intense, mais pas de box strict non plus.
  • Jour 1 : sortie au pas en main.
  • Jour 2 : séance technique au pas exclusivement (descente d’encolure, pli/contre-pli, chassé de hanches, épaules en dedans, appuyés, reculer droit).
  • Jour 3 : détente pas-trot (trot = séance de jeune cheval, en avant calme et droit), puis reprise progressive du mouvement qui posait problème avant la séance.

 L’objectif est que le cheval ressente son corps différemment, explore ses nouvelles sensations et ne répète pas d’anciennes défenses liées à la gêne.